m BIOGRAPHIES LANGAGIÈRES
En complément avec l'activité sur
les accents: approfondir la discussion sur la diversité des français parlés en
francophonie. Ouvrir les élèves au concept de "biographie
langagière", qui est une manière de suivre le parcours de vie d'une
personne en retraçant son rapport aux langues.
Chaque intervenant-e s'exprime, dans les quelques minutes qui lui sont accordées, à propos de son parcours linguistique en s'appuyant sur le synopsis suivant (plages 10-17)
voir la liste des sons en bas de page:
ACCENTS
BADINAGE
ESCALE
HÔTE
INTEMPESTIF
KALÉIDOSCOPE
MASQUES
OUTRE-CIEL
SOIF
TRESSER
Voici quelques indications sur les
réponses de chaque personne:
Écouter,
réagir et développer
On peut demander aux élèves de
noter, pendant l'écoute:
- le nom
de la personne
- son pays
d'origine
- la
manière dont elle a appris le français
- les
langues qu'elle parle, en plus du français
-
certaines expressions propres à sa région
Après l'écoute de quelques
interventions, les élèves peuvent s'interroger de la même manière, par groupes
de deux (plage 18). Chacun pourra ainsi exprimer son propre rapport au français
et à d'autres langues. L'activité pourrait être encore plus passionnante pour eux
s'ils disposent de matériel d'enregistrement, ce qui leur donnera la
possibilité de s'écouter et de commenter leur intervention.
On pourra faire une liste des
différentes langues parlées par les élèves de la classe et tenter de situer ces
langues parmi les langues du monde, voire parmi des familles de langues.
La citation suivante pourra également
servir de point de départ pour parler du rapport au français en Afrique. En
effet, on y constate l'effort demandé aux élèves africains pour apprendre le français
ainsi que la méthode quelque peu particulière employée par un professeur. On
apprend également que le multilinguisme est monnaie courante en Afrique.
"Je ne saurais
décrire le processus par lequel les nouveaux élèves parvenaient à parler
rapidement le français, car le maître ne traduisait absolument rien en langue
locale des leçons qu'il nous dispensait. À moins d'une nécessité particulière,
il nous était d'ailleurs strictement interdit de parler nos langues maternelles
à l'école, et celui qui était pris en flagrant délit se voyait affublé d'un
signe infamant que nous appelions "symbole". La principale méthode
utilisée était celle du "langage en action". Chaque élève devait dire
tout haut les mots (enseignés au départ par le maître) qui décrivaient ses
gestes et son action du moment. Rudimentaires au début, avec le temps les
phrases devenaient plus riches et complexes. Le maître, par exemple, ordonnait
à un élève d'aller au tableau noir. En se levant, le garçonnet ânonnait, d'une
voix chantante et traînante: "Le maître m'ordonne d'aller au tableau noir…
Je me lève… Je croise les bras sur ma poitrine… Je sors du banc… Je me dirige
vers le tableau noir… Je m'approche de l'estrade… Je prends le torchon mouillé
avec la main gauche et un morceau de craie blanche avec la main droite…
J'essuie le tableau noir… J'écoute le maître… Il me dicte une phrase… J'essaie
de l'écrire sans fautes… Le maître corrige ma dictée… Il est satisfait… Il me
caresse la tête… J'en suis bien content… Le maître m'ordonne de regagner ma
place… Je la regagne avec fierté...", etc. Grâce à cette méthode, je mis
peu de temps à pouvoir m'exprimer en français. Cela n'a rien d'étonnant quand
on pense que la plupart des enfants africains, vivant dans des milieux où
cohabitaient généralement plusieurs communautés ethniques (il y avait à
Bandiagara des Peuls, des Bambaras, des Dogons, des Haoussas…), étaient déjà
peu ou prou polyglottes et habitués à absorber une nouvelle langue aussi
facilement qu'une éponge s'imbibe de liquide. En l'absence de toute méthode, il
leur suffisait de séjourner quelque temps au sein d'une ethnie étrangère pour
en parler la langue – ce qui est d'ailleurs encore valable aujourd'hui."
Amadou
Hampâté Bâ, Amkoullel, L'enfant Peul, Arles, Actes Sud, Babel, 1999,
cité par le Bulletin suisse de linguistique appliquée, No. 76, p.159.
Ouvrage de référence: Bulletin
suisse de linguistique appliquée, "Biographies langagières",
No. 76, sous la direction de Kirsten Adamzik et Eva Roos, Institut de linguistique
de l'Université de Neuchâtel, 2002.
Titre et annonce jingle | |
piste 2 | Consigne de l'activité sur les accents |
Texte Léna | |
piste 4 | Texte Magali |
piste 5 | Texte Simon |
piste 6 | Texte Yanick |
piste 7 | Texte Zal |
piste 8 | Texte Sandrine |
piste 9 | Texte Marie-Paule avec jingle |
piste 10 | Consigne A des biographies langagières |
piste 11 | Biographie Léna |
piste 12 | Biographie Magali |
piste 13 | Biographie Simon |
piste 14 | Biographie Yanick |
piste 15 | Biographie Zal |
piste 16 | Biographie Sandrine |
piste 17 | Biographie Marie-Paule |
piste 18 | Consigne B des biographies langagières |
piste 19 | Jingle |
piste 20 | Consigne A du mot préféré de la langue française |
piste 21 | Consigne B du mot préféré de la langue française |
piste 22 | Mot préféré Léna |
piste 23 | Mot préféré Magali |
piste 24 | Mot préféré Simon |
piste 25 | Mot préféré Yanick |
piste 26 | Mot préféré Zal |
piste 27 | Mot préféré Sandrine |
piste 28 | Mot préféré Marie-Paule avec jingle |
piste 29 | Consigne A des dix mots |
piste 30 | Les dix mots énumérés par Léna |
piste 31 | Le choix de Léna |
piste 32 | Les dix mots énumérés par Magali |
piste 33 | Le choix de Magali |
piste 34 | Les dix mots énumérés par Simon |
piste 35 | Le choix de Simon |
piste 36 | Les dix mots énumérés par Yanick |
piste 37 | Le choix de Yanick |
piste 38 | Les dix mots énumérés par Zal |
piste 39 | Le choix de Zal |
piste 40 | Les dix mots énumérés par Sandrine |
piste 41 | Le choix de Sandrine |
piste 42 | Les dix mots énumérés par Marie-Paule |
piste 43 | Le choix de Marie-Paule avec jingle |
piste 44 | Consigne B des dix mots |
piste 45 | Consigne C des dix mots |
piste 46 | Jingle final |